La philosophie face au défi de l’intelligence artificielle
L’association des professeurs de philosophie de l’enseignement public (APPEP) vient de publier un communiqué percutant intitulé « Prompter n’est pas penser », qui sonne l’alerte sur les dangers que pourrait représenter l’intelligence artificielle dans l’apprentissage de la philosophie au lycée. Un véritable cri du cœur, si l’on peut dire, pour la philosophie, cette discipline qui ne s’accommode guère des réponses toutes faites qu’une IA pourrait générer.
Pour ces enseignants, la situation devient insoutenable. Avec des copies où la part de l’IA pourrait être indétectable, les professeurs se retrouvent presque contraints d’abandonner l’évaluation des devoirs faits à domicile. Imaginez donc, avoir à mettre une note sur un travail sans jamais être certain qu’il reflète la pensée autonome de l’élève. C’est comme demander à un chef cuisinier d’apprécier un plat sans savoir s’il a été concocté par un apprenti ou juste commandé sur une application.
Les annonces du gouvernement et leurs implications
D’un autre côté, la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, a annoncé un projet ambitieux dès septembre 2025, où les collégiens et lycéens pourront bénéficier d’une formation en ligne sur l’intelligence artificielle. À première vue, cela peut sembler être une mesure laudative, visant à familiariser les élèves avec une technologie de leur temps. Cependant, l’APPEP redoute que cela devienne un hymne à l’IA, sans critique ni recul, au détriment d’une réflexion plus profonde sur ses usages légitimes.
Cette initiative comportera un module sur la plateforme Pix, conçu pour évaluer les connaissances des élèves, et dupliquer cette compréhension en programmes de formation personnalisés. Mais la question demeure : est-ce que cela outrepasse l’essence même de l’apprentissage philosophique qui valorise la pensée critique et l’autonomie intellectuelle ?
L’APPEP et la défense du raisonnement autonome
L’APPEP est ferme : les élèves doivent être « protégés de la tentation de recourir à l’IA » quand il s’agit de développer leur raisonnement personnel. Pour eux, l’objectif est clair, il s’agit de garantir que les élèves soient incités et même « obligés de réfléchir par eux-mêmes ». Cette approche est cruciale pour éviter que l’usage courant de l’IA ne devienne synonyme de « tricherie » légitimée.
C’est ici que se pose la question de l’autonomie intellectuelle, un pilier que la philosophie chérie. L’association demande donc une intervention du ministère pour consacrer des créneaux dédiés aux exercices sur table, où les étudiants peuvent s’exprimer avec leur propre verbe, libérés de l’influence froide de la technologie.
Comment une plateforme comme Stewdy peut-elle répondre à ce défi ?
Dans cette relation complexe entre intelligence artificielle et éducation, des plateformes comme Stewdy apportent une perspective rafraîchissante. Plutôt que de supplanter l’élève dans son processus de réflexion, Stewdy se concentre sur l’« intelligence augmentée ». Cela signifie qu’elle intègre les nouveaux outils technologiques sans en sacrifier la reconnaissance des méthodes pédagogiques traditionnelles.
Elle propose, par exemple, un mode « réflexion guidée » ou socratique, idéal pour aider les élèves à poser des questions fondamentales, à analyser des concepts par eux-mêmes, tout en étant accompagnés dans leur cheminement intellectuel. En s’alignant sur le programme de l’éducation nationale et en personnalisant l’apprentissage selon les hobbies des élèves, Stewdy fait preuve d’un engagement véritable pour un développement cognitif qui n’abandonne pas la technologie mais qui l’utiliserait de manière responsable et innovante.
En filigrane, ces initiatives montrent que l’IA n’a pas nécessairement à être l’ennemi de l’éducation. Utilisée judicieusement, elle peut booster la curiosité et l’autonomie, sous la houlette d’experts qui savent guider cette interaction. Une chose est certaine : la philosophie, cette vieille dame, n’est pas près de disparaître devant quelques algorithmes, tant que ses défenseurs continuent de veiller.