Investir dans l’avenir : tout savoir sur les 189,9 milliards d’euros consacrés à l’éducation en 2023
Éducation et économie : un équilibre fragile
En 2023, la France a investi 189,9 milliards d’eurosdans son système éducatif, soit une hausse de 4,7 % en euros courants par rapport à 2022. Cependant, une inflation importante a inversé cette tendance en euros constants, marquant une baisse de 0,5 %. Ces chiffres soulèvent une question centrale : comment garantir une éducation de qualité dans un contexte économique tendu ?
Répartition des dépenses : qui finance quoi ?
Un système financé principalement par l’État
Avec une contribution de 55,1 %, l’État reste le principal soutien de l’éducation. Il finance en priorité :
- Les salaires des enseignants.
- Les charges sociales.
- Les bourses étudiantes et allocations.
- Les mesures de revalorisation salariale, comme le doublement de certaines primes ou l’augmentation du point d’indice, expliquent une partie de l’augmentation en euros courants.
Le rôle croissant des entreprises et collectivités
Entreprises : Leur part a atteint 10,4 % en 2023, portée par le dynamisme de l’apprentissage (+11,7 % d’apprentis cette année).
Collectivités territoriales : Elles contribuent à hauteur de 23 %, notamment via la rénovation des bâtiments scolaires et l’équipement numérique.
Et les familles dans tout ça ?
Les ménages financent 7,9 % des dépenses, un chiffre en hausse en raison du retour des voyages scolaires et de l’inflation. Ce poids inclut :
- Les frais de cantine.
L’achat de fournitures scolaires.
Les coûts extrascolaires comme les activités ou manuels.
Dépenses moyennes : un élève coûte combien ?
Premier degré : l’investissement de proximité
Un élève de maternelle ou primaire coûte en moyenne 8 450 euros par an, un montant influencé par le nombre réduit d’élèves par classe et la présence d’agents territoriaux spécialisés (ATSEM).
Secondaire : des écarts marqués
La dépense s’élève à 11 320 euros en moyenne, mais varie :
- Collège : 10 070 euros.
- Lycée général et technologique : 12 660 euros.
- Lycée professionnel : 14 470 euros, en raison des besoins spécifiques en équipements et stages.
Supérieur : un investissement stratégique
Avec 13 060 euros par étudiant, les coûts varient selon les filières :
- Université : 12 250 euros.
- Classes préparatoires (CPGE) : 18 560 euros.
- Sections technologiques supérieures (STS) : 16 730 euros.
Comparaison historique et internationale
Une progression constante depuis 1980
La dépense intérieure d’éducation a doublé en euros constants depuis 1980, passant de 88,6 milliards à 189,9 milliards d’euros. Cependant, la part du PIB consacrée à l’éducation est en baisse sur le long terme.
Comment la France se situe-t-elle face à l’OCDE ?
- Dépenses par élève du primaire : inférieures à la moyenne.
- Dépenses pour un lycéen : nettement supérieures.
- Dépenses pour un étudiant : proches de la moyenne.
Les défis pour les parents et les élèves
L’inflation a un impact direct sur les familles, augmentant les coûts des fournitures scolaires et des repas. Les élèves, quant à eux, bénéficient des mesures récentes de réduction des effectifs par classe, bien que la qualité perçue reste inégale selon les territoires.
Et maintenant ?
Ces chiffres illustrent l’effort collectif pour soutenir le système éducatif français, mais aussi les défis qui restent à relever. Selon vous, que faudrait-il améliorer dans ces investissements pour répondre aux besoins des élèves et des familles ? — Source : Ministère de l’Éducation nationale, Note d’information n°24.45.
