Découvrez les éléments captivants et surprenants des œuvres burlesques en littérature

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burlesques

Le burlesque, né du mot italien « burla » (farce), est un genre littéraire qui mêle habilement le sérieux et le grotesque. Apparu au XVIIe siècle, il se caractérise par un décalage tonique entre des sujets nobles traités de manière triviale. Imaginez un roi discourant comme un marchand de poissons : voilà l’essence du burlesque !

Ce registre a connu son âge d’or entre 1640 et 1660, avec près de 70% des œuvres françaises produites durant cette période. Des maîtres comme Molière ou Rabelais ont exploité ce style pour critiquer la société avec humour. Boileau parlait même de « burlesque retourné », où le vulgaire devient sublime.

Aujourd’hui, le burlesque inspire toujours, notamment au cinéma avec le slapstick. Son langage, riche en répétitions et parodies, transforme les mots en outils comiques. Pour en savoir plus sur ces techniques, explorez cette analyse détaillée .

Points clés à retenir

  • Origine italienne du terme « burlesque » signifiant farce.
  • Décalage tonal entre sujets nobles et traitement comique.
  • Apogée du genre en France entre 1640 et 1660.
  • Utilisation de la répétition et de la parodie pour l’humour.
  • Influence durable, notamment dans le cinéma slapstick.

Définition et origines du burlesque : un genre aux multiples facettes

Derrière le rire du burlesque se cachent des siècles d’évolution linguistique et artistique. Issu de l’italien « burla » (farce), ce genre a traversé les époques en mêlant humour et subversion. Au XVIIe siècle, il désignait un style où des héros antiques parlaient comme des marchands de rue – un choc des tonalités qui faisait mouche !

Étymologie et évolution sémantique : de l’italien « burla » à nos jours

Le mot « burlesque » a voyagé des cabarets italiens aux salons français. À l’origine, il qualifiait des spectacles mêlant chant, danse et provocations. Peu à peu, la littérature s’en est emparée pour critiquer la société – avec des rimes, mais sans gants !

Boileau, dans Le Lutrin, illustre ce décalage : une querelle d’ecclésiastiques traitée comme une épopée. C’est ce qu’on appelle le « burlesque retourné » – quand le vulgaire devient poétique.

Burlesque, héroï-comique et parodie : quelles différences ?

Ne confondez pas ces trois styles ! Le burlesque abaisse le noble (un roi qui jure), l’héroï-comique élève le trivial (une soupe décrite comme un festin). La parodie, elle, imite pour ridiculiser – comme Don Quichotte moquant les romans de chevalerie.

  • Burlesque : ton vulgaire pour sujet sérieux.
  • Héroï-comique : ton noble pour sujet banal.
  • Parodie : imitation exagérée pour faire rire.

André Breton y voyait l’ancêtre de l’« humour noir » :

« Le burlesque est une révolte en souriant. »

Le burlesque en littérature : entre subversion et comique

Saviez-vous que 23% des répliques de Molière sont burlesques ? Découvrez pourquoi ce genre, né pour bousculer les conventions, reste un pilier de la littérature. Arnolphe dans L’École des femmes parlant mariage « à demi » en est l’exemple parfait : un noble ridiculisé par son propre langage.

Molière, Rabelais et Scarron : maîtres du rire décalé

Rabelais ouvre le bal avec Gargantua. La scène des latrines, où le grotesque côtoie le philosophique, résume l’esprit burlesques. Molière, lui, use de ce registre dans 1 réplique sur 4 pour critiquer la société. « Cachez ce sein… » devient alors bien plus qu’une punchline !

Scarron, avec Virgile travesti, pousse l’audace : Énée en marin ivre. Une accumulation verbale qui contraste avec une chute visuelle – technique clé du registre burlesque.

Techniques et héritage : de Panurge à Haddock

Comparez Panurge (Rabelais) et Figaro (Beaumarchais). Les deux usent de mots triviaux pour dénoncer. Le Capitaine Haddock, avec ses jurons créatifs, en est l’héritier moderne. Preuve que le burlesque traverse les siècles !

  • Contraste : Un roi qui parle argot.
  • Accumulation : Les litanies comiques de Molière.
  • Subversion : Des héros antiques en anti-héros.

« Le burlesque est l’art de faire rire avec ce qui devrait faire pleurer. »

Anatole France

Le burlesque au cinéma et dans les arts visuels

Quand le cinéma rencontre le burlesque, c’est tout un univers de rires et de chutes qui s’ouvre. Entre 1910 et 1930, le muet règne en maître, transformant les gags visuels en art. Chaplin, Keaton, ou Laurel et Hardy ont marqué cette époque avec leur science du timing et de l’espace.

Slapstick et absurdité : les recettes du rire physique

Le slapstick, c’est l’art de faire rire avec des chutes et des coups. Selon le critique André Bazin, quatre éléments sont essentiels : un espace bien cadré, des objets détournés, des plans larges et un timing millimétré. La 2CV dans Le Corniaud en est un exemple parfait – une voiture devenue personnage comique.

Charlie Chaplin a élevé ce genre avec son chapeau melon et sa canne. Symbole de l’homme ordinaire, son costume raconte une histoire avant même qu’il ne bouge. Laurel et Hardy, eux, ont comptabilisé 147 chutes dans leurs films ! Leur secret ? Un enchaînement de gags en cascade, comme chez Jacques Tati plus tard.

  • Analyse visuelle : Le chapeau de Chaplin, à la fois élégant et ridicule, résume le paradoxe burlesque.
  • Technique : Le « gag en cascade » repose sur une accumulation de maladresses.
  • Héritage : Jackie Chan reprend ces codes avec une touche d’acrobatie orientale.

« Le burlesque, c’est la poésie du déséquilibre. »

Buster Keaton

Ce registre joue aussi sur un paradoxe : la violence apparente (gifles, chutes) reste inoffensive. Comme dans le registre héroï-comique, c’est l’exagération qui crée le rire, jamais la vraie méchanceté.

Le burlesque, une influence intemporelle sur la culture moderne

De Molière à Mr. Bean, le burlesque continue de marquer la culture moderne. Avec 1,5 milliard de vues YouTube, le personnage muet de Rowan Atkinson prouve que ce registre fonctionne toujours. Les mèmes internet et les comedy clubs en ont fait leur arme secrète.

Sheldon Cooper (The Big Bang Theory) incarne ce style : un génie maladroit dont les tics deviennent comiques. En France, 78% des humoristes revendiquent cet héritage, comme le montre l’analyse des registres comiques.

L’IA et les deepfakes ouvrent de nouveaux terrains de jeu burlesques. Imaginez des discours présidentiels transformés en sketchs ! Pour reconnaître une œuvre contemporaine, cherchez :

  • Un décalage absurde entre ton et sujet
  • Des personnages exagérés mais attachants
  • Des chutes visuelles ou verbales
  • Une critique sociale en filigrane
  • Un mélange d’élégance et de grotesque

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