Une orientation influencée par des stéréotypes d’un autre temps
Lorsque vous jetez un coup d’œil aux choix d’orientation des jeunes sur Parcoursup, ce qui vous frappe instantanément, c’est à quel point ils restent ancrés dans des clichés de genre démodés. D’un côté, la santé attire massivement les femmes – avec le métier d’infirmière en tête de liste – tandis que les hommes s’orientent davantage vers la médecine ou l’ingénierie. Cette dichotomie nous fait penser que si égalité des sexes est aujourd’hui un mantra social, elle n’a pas encore totalement infusé nos visions de carrière.
Prenons, par exemple, les chiffres : selon l’article de France Info, plus de 87% des jeunes filles envisagent une carrière dans les métiers paramédicaux, contre seulement 13% pour leurs homologues masculins. En revanche, les formations d’ingénierie, avec 72% des inscriptions masculines, illustrent un terrain encore largement conquis par les garçons.
Les raisons sous-jacentes de ces choix
Comment expliquer cette répartition résolument genrée ? Plusieurs facteurs pourraient rentrer en jeu. D’une part, pèse encore lourd le poids des attentes famillales et sociétales. Dans une société où certains parents dictent encore des choix basés sur des traditions et des visions datées, il n’est pas surprenant que certaines carrières soient perçues comme des voies « naturelles » pour les uns et les autres. Sans oublier l’influence des professeurs et conseillers d’orientation qui, de manière parfois inconsciente, peuvent orienter différemment garçons et filles.
De plus, le manque de modèles féminins dans certains secteurs comme l’ingénierie et la technologie ne facilite pas les choses. Inversement, les garçons trouvent peu de modèles dans les carrières perçues comme « féminines », telle celle d’éducateur.
En quête de solutions : comment inverser la tendance ?
Face à ce constat, plusieurs initiatives méritent d’être soulignées car elles ouvrent la voie au changement. L’importance croissante du conseil en orientation diversifié pourrait aider beaucoup de jeunes à envisager d’autres options, en brisant les carcans traditionnels. Les campagnes de sensibilisation dans les écoles et sur les réseaux sociaux, visant à promouvoir les femmes dans les STEM (Science, Technologie, Ingénierie et Mathématiques), commencent réellement à prendre de l’ampleur.
Certaines plateformes éducatives, comme notre chère Stewdy, tentent de casser ces stéréotypes en personnalisant l’apprentissage selon les hobbies et intérêts des élèves, plutôt qu’en fonction de ce que la société leur dicte d’aimer ou de poursuivre. En intégrant une approche par questionnement, le mode « Socratique » de Stewdy aide les élèves à ouvrir leur champ de réflexion et à devenir plus critiques face à ces stéréotypes.
Accepter une pente changeante vers plus d’égalité
La transformation ne se fera pas d’un coup de baguette magique. Mais, ô combien nécessaire, le changement doit passer par une révision complète des manuels scolaires, davantage représentatifs des réussites professionnelles de tous. Et pour ne rien gâcher, un effort renouvelé en matière de politique publique, sans relâche pour l’égalité des chances, sera primordial.
D’ores et déjà, plus de 75 % des études montrent que des mixités choisies sont bénéfiques. Ce sera, à n’en pas douter, un parcours sinueux, à l’image des routes traversant les montagnes. Mais ces efforts promettent une société où chaque jeune, peu importe son genre, pourra suivre sa propre voie, basée sur ses talents et ses passions, plutôt que sur des notions culturellement ancrées.