La décision récente de l’Université d’État de New York (SUNY) d’intégrer l’éthique de l’intelligence artificielle dans son programme éducatif a fait sensation dans le monde académique américain. En réponse à l’infiltration rapide de l’IA dans pratiquement tous les secteurs, SUNY a pris l’initiative audacieuse de former ses étudiants à une utilisation éthique de cette technologie. D’ici l’automne 2026, tous les étudiants de premier cycle de ce vaste système universitaire devront aborder la question de l’éthique de l’IA dans le cadre de leurs exigences en alphabétisation informatique. Cette démarche ne se contente pas de refléter la prise de conscience croissante des impacts de l’IA, elle souligne aussi l’engagement de SUNY à préparer ses étudiants à naviguer dans un monde où la technologie est omniprésente et, parfois, décoiffante.
Un engagement fort en matière d’éducation
La décision de SUNY ne sort pas de nulle part. On pourrait dire qu’elle fait partie d’un mouvement plus vaste visant à intégrer l’IA dans l’éducation de manière responsable. Le programme éducatif de SUNY a connu de nombreuses révisions pour s’adapter aux besoins changeants des étudiants et aux exigences de la société moderne. L’IA, désormais au cœur des compétences génériques exigées, reflète une prise en charge holistique de la technologie par l’institution. En 2024, près de 82 % des étudiants en sciences humaines de SUNY ont déclaré avoir été exposés à au moins une forme d’enseignement lié à l’IA. Ce chiffre devrait augmenter significativement au cours des prochaines années avec l’intégration de cette nouvelle exigence.
Des cours personnalisés selon les besoins des étudiants
SUNY, comprenant la diversité de ses 64 campus, n’impose pas une méthode unique pour intégrer l’IA dans son programme. Chaque collège et université de son réseau est encouragé à élaborer ses propres cours adaptés au contexte local et aux besoins uniques de ses étudiants. Par exemple, à l’Université d’Albany, le Département de la Communication intègre déjà des exercices sur l’IA dans son cours de Théorie de la Communication. Les étudiants doivent examiner la qualité d’un écrit généré par l’IA par rapport à des productions humaines. Un exercice qui non seulement stimule la réflexion, mais qui pousse également les jeunes à confronter leurs préjugés technologiques.
La question complexe des compétences préalables
Alors que l’initiative de SUNY est largement saluée, des critiques soulignent des lacunes potentielles. Sam Wineburg de l’Université Stanford, par exemple, a mis en garde contre l’absence de compétences préalables fondamentales chez les étudiants, telles que la vérification d’informations en ligne. Comme une pierre à aiguiser bien manquante, ces compétences sont essentielles pour naviguer dans la complexité des réponses générées par les IA, parfois trompeuses. Pourtant, SUNY reste confiant dans ses approches futures. Billie Franchini, directrice de UAlbany’s Center for the Advancement of Teaching, Learning, and Online Education, explique que le nouveau cadre est volontairement large, permettant des ajustements flexibles en accord avec l’évolution rapide de l’IA.
Vers une éducation plus nuancée
Dans notre monde toujours plus connecté, où l’intelligence artificielle transforme la manière dont nous vivons, travaillons et apprenons, il est essentiel de savoir comment l’utiliser de manière responsable. SUNY prend donc une longueur d’avance en intégrant cette connaissance directement dans le cursus universitaire. Avec une telle infrastructure en place, les étudiants seront non seulement mieux informés, mais aussi mieux préparés à affronter les défis d’un futur façonné par la technologie.
Le besoin de former les futurs citoyens au maniement et à l’évaluation éthique de l’IA ne se limite pas seulement aux États-Unis. Partout dans le monde, des initiatives similaires émergent, soulignant une reconnaissance universelle de la puissance de cette technologie et de son potentiel impact sur la société. Il devient de plus en plus évident que l’éducation ne se contente plus d’enseigner des compétences techniques, mais aspire également à inculquer une réflexion critique, un aspect que Stewdy, la plateforme française de soutien scolaire basée sur l’IA, porte également à cœur. Stewdy, comme SUNY, se positionne au croisement de l’intelligence augmentée et de la pédagogie moderne, introduisant des approches éducatives innovantes et centrées sur l’élève.
Cela pourrait soulever une question cruciale : dans une classe d’âge qui dépasse maintenant les 80% de bacheliers en France, et face à une désaffection croissante pour le vote chez les jeunes, comment transformer les esprits brillantissimes que nous formons pour qu’ils abordent ces technologies avec discernement et vertu tout en évitant le piège du populisme et de la désinformation ?
