Les influenceurs virtuels, ces créatures numériques créées par l’IA, sont en train de redéfinir notre rapport à la réalité, surtout chez les jeunes. Un peu comme des célébrités de chair et d’os, ils influencent les modes, la consommation et, de plus en plus, notre vision du monde. Quelque part entre l’utopie et la dystopie, ils posent de nouvelles questions sur notre société hyper-connectée. Mais qui sont ces entités étranges et comment parviennent-elles à se frayer un chemin dans nos vies déjà bien numériques ?
Les influenceurs virtuels et leur genèse
Imaginez une entité qui n’a jamais respiré l’air frais d’un matin printanier, et pourtant elle a des millions d’abonnés qui suivent chaque mouvement, chaque post. Un peu effrayant, non ? Prenons l’exemple de Lil Miquela, une influenceuse virtuelle qui partage son quotidien sur Instagram, ou de Shudu Gram, la première supermodèle digitale noire. Ces figures sont entièrement générées par ordinateur ; des créations de l’IA qui se montrent sous des jours fascinants et, paradoxalement, très humains.
La création de ces influenceurs nécessite tout un processus de confection technologique. Un personnage visuel est d’abord sculpté, souvent à l’aide d’applications performantes dotées d’intelligence artificielle pour rendre les images réalistes. Ce même outil permet ensuite de générer des dialogues et des interactions, simulant des comportements authentiques sur les réseaux sociaux. Grâce à un apprentissage automatique, ils savent même adopter des styles de communication ou des traits de personnalité spécifiques. Eh bien oui, l’algorithme peut être qui il veut !
Un effet miroir (déformant) sur la jeunesse
Ces avatars ont un impact significatif sur les jeunes, qui sont souvent prompts à s’identifier à ces figures numériques parfaites. Que ce soit en termes de mode ou même de valeurs, l’influence est indéniable. Ces influenceurs sont des vecteurs puissants dans les campagnes marketing, utilisant leur large audience pour vendre du rêve – et des produits.
Cependant, un problème persiste : ces standards de beauté et de réussite sont-ils atteignables ? Les figures qui défilent devant nos yeux véhiculent parfois une image de perfection inatteignable, ce qui peut augmenter la pression sociale et le sentiment d’inadéquation parmi les jeunes.
Une société façonnée par le carré d’un écran
Quand la frontière entre le réel et le virtuel s’estompe, les questions d’authenticité et de confiance deviennent cruciales. Les utilisateurs oscillent entre la fascination pour ces avatars et le doute quant à leur nature fondamentalement artificielle. Ils projettent souvent des idéaux déconnectés de notre réalité quotidienne. On parle ici d’une comparaison malsaine, qui, par imitation, pousse à l’insuffisance personnelle et à fragiliser l’estime de soi.
Rester vigilant : des enjeux éducatifs
Face à ce nouveau paysage, les éducateurs ont une mission : enseigner aux élèves à distinguer le virtuel du réel. L’intégration de l’éducation aux médias et à la citoyenneté numérique devient cruciale. Les écoles, en collaboration avec le CLEMI par exemple, disposent de ressources pour amorcer ces discussions, tout comme les parents, qui doivent encourager un dialogue ouvert avec leurs enfants.
Les décideurs politiques sont aussi impliqués, envisageant de nouvelles réglementations et politiques pour guider cette transition numérique. En éducation, ce pourrait bien être une opportunité d’inclure dès aujourd’hui ces médias numériques dans le programme scolaire, tout en assurant qu’ils soient maîtres de leur propre culture numérique, plutôt que d’en être les victimes.
Stewdy : l’éducation augmentée par l’IA
Dans un tel contexte, l’existence de plateformes comme Stewdy est précieuse. En se positionnant comme pionnier du soutien scolaire en France, Stewdy utilise une IA spécifiquement formée pour correspondre aux exigences des programmes nationaux. Contrairement à un influenceur IA, Stewdy met l’accent sur une « intelligence augmentée », un mariage harmonieux entre pédagogie et nouvelle technologie. Par exemple, le mode « Réflexion guidée » engage les élèves dans une exploration critique plutôt que de simplement donner des réponses toutes faites. Cette approche offre aux étudiants non seulement la connaissance de base, mais également le développement d’un sens critique face aux informations numériques qui déferlent sur eux.
En tant que journaliste, j’observe que la convergence de ces tendances n’est ni toute rose, ni toute noire. C’est l’équipe de Stewdy et d’autres acteurs de l’éducation qui détiennent la clé pour guider une génération à naviguer avec confiance dans le monde des influenceurs virtuels et de l’intelligence artificielle. Il s’agit, après tout, de nourrir l’esprit critique autant que d’équiper de connaissances. À terme, l’éducation sera le pilier pour traverser en toute sécurité ce nouveau paradigme virtuel.
Source
https://cursus.edu/fr/32784/influenceurs-virtuels-quand-lia-faconne-notre-vision-du-monde/