En France, garantir la sécurité des écoles est critique, surtout après Fukushima. Le Plan particulier d’intervention (PPI) a été établi pour renforcer cette sécurité près des centrales nucléaires, suite à la catastrophe de 20111. En début 2016, une action de distribution de comprimés d’iode a été lancée pour environ 500 municipalités, visant un périmètre de 10 km1.
Ce dispositif, géré conjointement par les ministères de l’Intérieur et de l’Éducation, a permis le retrait total des comprimés dans les centres scolaires en 20171. Avec l’élargissement du PPI à 20 km en 2019, le plan a inclus 2,2 millions d’individus, impactant 1 800 établissements d’enseignement et 204 400 établissements recevant du public (ERP) sur 33 départements1. L’ambition est d’initier et promouvoir une culture de la “radioprotection”, visant la protection optimale des jeunes et des femmes enceintes1.
Principaux points à retenir
- Renforcement de la sécurité scolaire post-Fukushima avec le PPI.
- Campagne de distribution d’iode touchant 500 communes en 2016.
- Retrait à 100% des comprimés d’iode dans les écoles en 2017.
- Extension du PPI à 20 km en 2019, couvrant 1 800 écoles.
- Développement de la culture de la « radioprotection ».
Introduction à la sécurité des établissements scolaires
La santé et la sécurité des écoles sont cruciales pour un cadre d’apprentissage et de croissance élève optimal. En 2009, une collaboration a été établie avec le ministère de l’Intérieur pour améliorer la sécurité dans les écoles. Ces mesures englobent les diagnostics de sécurité, l’engagement des EMS et la formation des correspondants de sécurité.
En France, les actions de prévention en milieu scolaire sont déterminantes. Par l’exécution de diagnostics dans 184 établissements, ces’actions de prévention en milieu scolaire‘ cherchent à détecter les failles. L’objectif est d’émettre des recommandations pour éviter les intrusions et les agressions. Parmi les risques majeurs, on trouve les intrusions, la violence entre élèves et les actes de terrorisme2.
L’usage de caméras surveille les zones essentielles et dissuade les comportements nuisibles2. Par ailleurs, les mesures visant à améliorer la sécurité physique, comme les verrous et les alarmes incendie, protègent mieux élèves et personnel2.
Les établissements scolaires doivent respecter le code de la construction contre les incendies, car ils sont des ERP3. Un registre spécifique aux règles de sécurité incendie est nécessaire, et doit inclure toutes les interventions techniques3.
Les formations aux enjeux de sécurité forment un pilier de la prévention4. Des sessions d’une journée sont proposées à 240 € pour tout personnel des écoles. Dirigées par des experts, elles alternent théorie, pratique et retour d’expériences. L’appréciation des participants atteint un taux de satisfaction de 94%4.
En savoir plus sur les stratégies de sécurité appliquées par l’éducation nationale.
Évaluation des risques et diagnostics de sécurité
L’identification des risques et la réalisation de diagnostics de sécurité sont essentielles. Ils visent à assurer la sûreté des espaces éducatifs. Il est vital d’évaluer divers dangers, comme les catastrophes naturelles, les menaces industrielles, et les actes de malveillance. Cette démarche permet une analyse détaillée des potentiels risques.
Réalisations des diagnostics de sécurité
Avant juin 2010, il était impératif de conduire des diagnostics de sécurité dans chaque établissement scolaire. Cette initiative visait à repérer les dangers et planifier des interventions préventives. Les menaces communes recouvrent les inondations, crises incendiaires, tempêtes, tremblements de terre, accidents industriels et infractions. Un manuel d’accompagnement a été fourni au CHSCT ministériel pour fortifier l’évaluation des menaces de travail56.
Implication des référents sûreté
Les référents sûreté s’impliquent activement avec les autorités locales pour la mise en œuvre de protocoles de sécurité. Leur rôle inclut l’enseignement sur le Système de Sécurité Incendie (SSI) et la coordination d’exercices nocturnes d’urgence. De plus, des inspections de la commission de sécurité sont effectuées régulièrement. Elles permettent de confirmer que les mesures de sûreté sont adéquates7.
Préconisations pour la protection des bâtiments
Il est recommandé d’organiser au moins deux simulations d’urgence par an pour vérifier l’efficacité des dispositifs de sécurité5. Il est aussi conseillé d’actualiser annuellement les Plans Particuliers de Mise en Sûreté (PPMS). Cela aidera à intégrer les besoins des individus à mobilité réduite, les changements dans le personnel et les modifications architecturales. En outre, depuis 2022, les établissements de catégorie 5 doivent avoir des défibrillateurs7.
Mesures de prévention contre les intrusions et la délinquance
Afin d’intensifier la sécurisation école, il est primordial de mettre en œuvre des mesures préventives contre les intrusions et la délinquance. Ces actions sont réalisées en coopération étroite avec l’Éducation nationale et le ministère de l’Intérieur. Des évaluations des risques sont conduites via des diagnostics de sécurité. Le but est d’adopter des stratégies de prévention performantes prévention des intrusions8.
Un programme ambitieux vise à former un million de personnels en quatre ans pour combattre la délinquance scolaire. Cette initiative assure une sécurisation école renforcée. En 2022-2023, environ 11 000 responsables d’établissements ont acquis des compétences sur les atteintes à la laïcité8. De plus, plus de 500 000 membres du personnel ont bénéficié d’une formation, représentant près de 48% de tous les effectifs éducatifs sur deux ans8.
Les équipes mobiles de sécurité (EMS) sont cruciales dans la lutte contre la délinquance scolaire. Elles assurent différentes tâches de sécurisation et de prévention. Non seulement elles forment en profondeur les chefs d’établissement, mais elles organisent aussi des actions de sensibilisation. Ces dernières sont menées conjointement avec des policiers référents spécialisés en sécurité et prévention de la toxicomanie.
Face aux incidents graves, comme les menaces et agressions, il est vital d’alerter les procureurs de la République ou la cellule de veille et d’alerte ministérielle9. Pour diminuer les risques, des actions conservatoires sont adoptées. Par exemple, la suspension de membres du personnel ou l’exclusion temporaire d’élèves. Par ailleurs, il est essentiel de bien communiquer les procédures de sécurité, incluant Vigipirate et les dispositifs de mise en sûreté9.
Dans l’urgence, il est crucial d’avertir sur-le-champ les forces de l’ordre9. Les procédures de diagnostic et d’audit en sécurité, développées en partenariat avec les services compétents renforcent la protection des écoles. Il est également recommandé de planifier des exercices de sécurité annualisés, comme les simulations d’incendie ou contre des menaces diverses9.
Le rôle des équipes mobiles de sécurité (EMS)
Les équipes mobiles de sécurité (EMS) sont essentielles dans le combat contre les violences scolaires. Elles interviennent sur demande dans les écoles, armées de rapidité et d’efficacité. Leur but? Assurer la tranquillité et la sûreté des lieux d’apprentissage sous l’autorité des recteurs10.
Missions des EMS
Les EMS ont trois fonctions primordiales: sécuriser les lieux, prévenir les violences et soutenir le personnel éducatif. Avec l’aide des assistants de prévention et de sécurité (APS), la discipline est renforcée. Ces spécialistes, recrutés pour cette mission, offrent une réaction immédiate lors d’incidents11.
Leur zone d’action comprend des secteurs sensibles, notamment les quartiers prioritaires. Là, leur expertise en sécurité et médiation fait la différence11.
Sécurisation en situation de crise
Lors de crises, les EMS montrent toute leur force d’intervention. Leur présence apporte une nouvelle perspective, cruciale pour dénouer les tensions. Lorsque la situation s’escalade, leur capacité à agir rapidement est primordiale, minimisant ainsi les délais d’intervention10. Si nécessaire, une équipe nationale de renforts, forte de vingt membres supplémentaires, peut être mobilisée11.
Accompagnement des victimes de violence
Les EMS offrent un soutien fondamental aux victimes de violence scolaire. Cela inclut un accompagnement psychologique et pratique. À travers le Plan Académique de Formation (PAF), elles proposent des outils adaptés pour aider les victimes et rétablir la paix en milieu scolaire12. Ces actions affirment leur rôle vital dans la lutte contre le harcèlement, améliorant ainsi la sécurité de la communauté éducative.
Pour découvrir plus sur les stratégies anti-harcèlement, lisez cet article détaillé.
Liens sources
- Assurer la sécurité des écoles et des établissements
- Renforcer la sécurité dans les établissements scolaires : Pourquoi, Comment et Moyens de Protection
- Hygiène et sécurité dans les établissements scolaires
- Sensibilisation à la sûreté en milieu scolaire – AREP 29
- Risques majeurs et attentat-intrusion en établissement scolaire
- Guide DUERP – EPLE final
- Risques liés au statut d’établissement recevant du public – ERP des établissements scolaires
- Plan ministériel pour la sécurité des élèves, des personnels et des établissements scolaires
- Action éducative et climat scolaire
- Agent de l’équipe mobile de sécurité académique (EMS)