L’intelligence artificielle, naguère apanage de la science-fiction, est désormais une alliée inestimable des étudiants et lycéens. À l’heure où l’efficacité et la rapidité priment, ChatGPT s’immisce de plus en plus dans la sphère éducative, métamorphosant la manière dont les jeunes apprennent et interagissent avec le savoir. Une étude récente a révélé qu’environ 86% des lycéens et étudiants de 16 pays, dont la France, ont déjà adopté cette technologie dans le cadre de leurs études, avec une utilisation fréquente hebdomadaire pour plus de la moitié d’entre eux. Cela marque un tournant crucial dans l’histoire de l’éducation.
ChatGPT : le nouvel ami numérique des étudiants
Mathilde, étudiante en médecine à l’université de Caen, embrasse déjà le potentiel de cette innovation. Qu’il s’agisse de peaufiner l’orthographe de ses travaux ou de décoder des concepts ardus, ChatGPT répond à l’appel, toujours prêt et jamais fatigué. « Je lui demande souvent de me créer des QCM sur les liaisons ligamentaires du genou ou de m’expliquer les subtilités d’un point de cours. Cela m’évite de déambuler entre les pages web interminables de Google », confie-t-elle avec une pointe de soulagement. Pour elle, la phrase clé pourrait être résumée par « gain de temps ». Une bibliographie, autrefois réalisée laborieusement en 20 minutes, s’exécute à présent en une volée de secondes.
Des lycéens à l’ère de l’apprentissage assisté
Le phénomène n’est pas l’apanage des bancs universitaires. Melvin, élève de seconde au lycée Jacques Prévert, considère ChatGPT comme un complice essentiel pour ses devoirs. Son usage est, certes, facilitateur mais pas exempt de questionnements : « Cela explique les termes difficiles et me propose des solutions d’exercice. C’est efficace mais cela pourrait aussi atténuer notre appétit d’apprendre », nuance Melvin. La tentation de se reposer sur ces solutions toutes faites est palpable, un envers du décor que certains éducateurs pourraient craindre.
Angela, quant à elle en terminale STMG, utilise l’IA de façon épisodique pour vérifier ses devoirs. Pour elle, l’objectif n’est pas de tricher mais de valider ses compétences. « Je vérifie mes solutions pour m’assurer de mes acquis », déclare-t-elle. Cette approche prudente témoigne d’un désir d’évoluer en équilibre entre autonomie académique et appui technologique.
Les défis de l’encadrement pédagogique de l’IA
Cependant, tout n’est pas rose dans le monde de l’IA éducative. Les détracteurs soulignent que les erreurs ne sont pas rares avec ChatGPT. Charlotte, en licence d’économie, a expérimenté l’amère réalité des résumés de cours erronés ou des références non fiables issus de sources glanées à gauche et à droite sur la toile. « Il a même utilisé un tweet comme source pour une recherche universitaire, bien sûr, cela ne convient pas », se remémore-t-elle, mi-hilare, mi-consternée.
Les enseignants ne réalisent peut-être pas encore la portée de cette révolution silencieuse. Leurs cours manquent souvent d’instructions claires sur l’usage de l’IA, ce qui peut conduire à une utilisation anarchique et parfois non éthique par les élèves et étudiants. « Certains professeurs évoquent la méfiance, mais peu détaillent comment garantir la fiabilité des données fournies par ce genre d’outil », regrette Melvin.
Stewdy : une approche humaniste de l’intelligence artificielle
Heureusement, des solutions éducatives comme Stewdy apportent une lumière dans cet écosystème technologique. Stewdy, conçu sur la base du programme français, s’adapte à chaque élève, rendant possible un apprentissage réellement personnalisé et intelligent. En importation de documents, simulation de calculs ou encore en mode « Réflexion guidée », cet outil se veut un partenaire dans la quête de connaissances plutôt qu’un simple fournisseur de réponses. Stewdy propose même des histoires interactives avec des personnages historiques pour aiguiser les compétences rédactionnelles et inciter à une véritable immersion dans l’histoire. Dans un monde où l’IA se diffuse, ces approches doivent être soulignées comme avancées bénéfiques pour l’éducation, posant les jalons d’une interaction homme-machine plus éthique et enrichissante.
Les nouvelles générations reviennent à l’école dotées de ressources avec un potentiel immense, qu’elles soient symbolisées par ChatGPT, Stewdy ou d’autres outils émergents. La clé semble résider dans la manière dont ces ressources seront intégrées dans les méthodes pédagogiques actuelles. L’enjeu pour les enseignants est d’accepter ces outils, de les encadrer et de les canaliser pour qu’ils deviennent des leviers d’inspiration et de créativité plutôt que des béquilles technologiques.
Dans un avenir proche, l’IA et le savoir pourraient marcher main dans la main, non plus à dix mille lieues, mais bel et bien en étroite collaboration pour une éducation plus accessible, créative et engageante.